Les principes de la Prévention Spécialisée
La mise en place des actions s’appuie sur des principes basés sur des valeurs de solidarité et de lutte contre les exclusions.
Les principes constitutifs de la prévention spécialisée sont apparus vers la fin des années 50. L’arrêté ministériel 1972 les a codifiés.
Un travail mené par l’Assemblée des Départements de France, en 2002, a conduit à la réactualisation de ces principes fondateurs.
Cette proposition correspond pleinement à la dynamique institutionnelle prônée par les 4 Chemins. En voici donc leur présentation :
Ils sont au nombre de cinq :
• De l’absence de mandat nominatif… à la commande publique territoriale : il implique que les personnes rencontrées ne sont désignées nominativement, ni par l’instance administrative, ni par l’instance judiciaire, mais que les équipes ont un mandat global pour intervenir auprès de jeunes et de familles fragilisés sur un ou plusieurs quartiers. Au-delà de cette absence de mandat, les actions menées ne prennent sens que si elles sont complémentaires des autres interventions dans le cadre de nos missions et mises en cohérence avec le cadre de la commande publique.
• De la libre adhésion du public… à la recherche d’un accord : elle différencie la prévention spécialisée de l’action éducative avec mandat, car elle met en œuvre une approche fondée sur l’acceptation mutuelle de la relation. Elle exprime la démarche d’ « aller vers » les jeunes les plus fragilisés de façon volontaire mais respectueuse du temps nécessaire à l’établissement d’une relation de confiance.
• Du respect de l’anonymat… à la confidentialité : il découle des deux premiers principes, c’est une exigence de discrétion qui garantit la crédibilité d’une relation basée sur la confiance. Elle s’effectue dans le cadre de la confidentialité.
• De l’interinstitutionnel… au partenariat : l’action éducative n’a de sens que si elle est conduite avec les autres acteurs institutionnels. La prévention spécialisée est un acteur du développement social. Cela implique la mise en œuvre de deux niveaux de partenariat. Le partenariat opérationnel ou le travail en réseau avec les acteurs du champ socio-éducatifs présents sur les territoires d’intervention, le partenariat institutionnel ou le travail avec les institutions concernées (Etat, Collectivités locales, Protection judiciaire de la jeunesse…).
• D’une pratique non institutionnelle à la reconnaissance de la nécessité d’une adaptation permanente : cela signifie que la prévention spécialisée doit être souple et s’adapter en permanence à l’évolution de l’environnement, son objectif n’est pas de laisser perdurer son activité sur un même site, mais d’installer des relais vers le droit commun.